lundi, juin 22, 2015

Marmier ou l'histoire de l'alpinisme comme un jardin à la française.

Jusque là, les assassinats ou éliminations d'alpinistes de renoms, c'était de l'artisanat, des réactions épidermiques dans les hautes vallées des Alpes. Éliminer un aliénus, un étranger, c'était l'accumulation de la jalousie et des rancœurs, c'était souvent mortel au final, mais c'était du cas par cas, comme pour Serge Gousseault ou Michel Afanassief. 

Avec Marmier et l'affaire Cesen on passait d'un coup à la taille programmée, c'est à dire aux jardins à la française, plus aucune pointe ne devait dépasser, sauf l'arbre central, celui du GMHM du jardinier en chef. Et le pire, c'est que tout cela a très bien fonctionné, en totale impunité. C'est vrai que le rôle d'un militaire est de tuer. Les montagnards dans leurs vallées, ce sont des arriérés. Non, l'armée française a une longue histoire, un savoir faire.

Combien de victimes de l'affaire Cesen Marmier, il faut en fait l'appeler ainsi et même Marmier-Cesen, pour ne pas oublier celui qui a su la développer et en tirer parti.

J'ai bien essayé de lutter. J'avais crée une série de conférences aux Houches sous le titre Alpinisme Vécu, rien que le titre...comme pour dire, Cesen c'est l'alpinisme mytho criminel. Mais, bon, j'ai eu beau inviter Pierre Beghin ou Jean Christophe Lafaille, rien n'y a fait, on ne peut empêcher des papillons d'être attirés par des lumières.

Voilà, après cette sinistre affaire Marmier Cesen, l'alpinisme français de haut niveau privé, c'est à dire celui qui se finançait par lui même, pas comme le GMHM qui se développe comme un cancer sur le dos des contribuables, cet alpinisme là était décapité, taillé, réduit, écœuré.