Au XXe siècle, l'ascension solitaire et hivernale des trois plus prestigieuses faces nord des Alpes était l'objectif incontournable, l'aboutissement, l'apogée de l'alpinisme (il ne faut pas oublier la racine de ce mot). Cela avait commencé avant la guerre de 39-45, avec les exploits des austro allemands et des italiens, les grimpeurs de "l'axe". Les premières des faces nord du Cervin, des Grandes Jorasses et de l'Eiger furent réalisées avec brio, non sans casse à l'Eiger. Cela semblait être l'aboutissement. C'était sans compter avec l'imagination des alpinistes.
Après cette guerre, ce fut les répétitions et les français s'illustrèrent. Gaston Rébufat fut le premier à gravir ces trois faces nord, c'était la première trilogie, en été, avec des compagnons de cordée. C'était déjà extraordinaire avec les moyens de l'époque, des cordes en chanvre, des mousquetons en acier. L'enthousiasme suppléait à l'équipement rudimentaire.
Puis les alpinistes essayèrent les solitaires, les hivernales. Walter Bonatti et René Desmaison s'affrontèrent et rivalisèrent d'audace. Ils firent des premières, mais ne parvinrent pas à réaliser une trilogie complète en hivernale, ou en solitaire.
De prétendus "grands" alpinistes comme Reihnold Messner furent absent de cette compétition. C'est normal, Messner n'est qu'un alpiniste de deuxième catégorie, il n'avait vraiment pas le niveau, tout juste bon à se faire de la pub sur des voies normales de 8000m. Un homme plus avisé pour faire des affaires que pour s'attaquer seul ou en hiver à de grandes faces nord. Je n'ai jamais aimé Messner. Le comparer à Bonatti est presque insultant pour Bonatti qui lui était tout sauf un alpiniste de deuxième catégorie. Je dis cela pour remettre les choses à leur place. Cette histoire a été polluée dès le début par de la propagande. Propagande fasciste pour récupérer les exploits des premières avant la guerre. Propagande des commerciaux qui savaient que ces trois faces nord étaient les plus prestigieuses et que des exploits étaient à vendre sur du papier glacé, des livres, des conférences, des contrats publicitaires, etc...
Dans la deuxième partie du XXe siècle, les alpinistes n’échapperaient pas à cela, la propagande et la commercialisation. Le monde était devenu plus dur, moins libre après la guerre.
A la fin des années 1970, les deux premières trilogies hivernales solitaires de ces célèbres faces nord tombèrent dans la compétition Hasegawa-Ghirardini. Le matériel avait certes évolué, mais l'engagement restait considérable. Hasegawa s'octroya trois premières solitaires hivernales dont la prestigieuse Walker et l'Eiger mais ne fit que la deuxième trilogie car il gravissait ces faces nord au rytme d'une par an .1977, le Cervin, 1978 l'Eiger et 1979 les Grandes Jorasses. Ghirardini fut en compétition dès 1977 (janvier) au Cervin mais il échoua de peu dans la tempête. Quelques jours après Hasegawa réussissait. Cette tentative de janvier 1977 avait coûté un orteil suite à des gelures à Ghirardini. Pas découragé, il y retournait dès le mois de décembre; au premier jour de l'hiver suivant et venait à bout de cette face nord du Cervin en 9H. En janvier, il gravissait les Grandes Jorasses, avec au passage la première en solo hivernal de l'éperon Croz; dès le mois de mars 1978 il retrouvait Hasegawa à l'Eiger et le suivait, il fit dont la deuxième solitaire hivernale de cette face.
Au final, dans le même hiver 1977-1978, Ivano Ghirardini fut le premier à faire cette Trilogie en solitaire, le premier à faire cette trilogie en hivernale et le premier à faire cette trilogie en hivernale solitaire. Il faut bien préciser cela. personne n'avait réussi ces trois faces nord en solitaire avant cela. Bonatti et Desmaison avaient aussi échoué pour les hivernales. des premières partielles en sol ou en hiver, mais pas la trilogie.
Au final, dans le même hiver 1977-1978, Ivano Ghirardini fut le premier à faire cette Trilogie en solitaire, le premier à faire cette trilogie en hivernale et le premier à faire cette trilogie en hivernale solitaire. Il faut bien préciser cela. personne n'avait réussi ces trois faces nord en solitaire avant cela. Bonatti et Desmaison avaient aussi échoué pour les hivernales. des premières partielles en sol ou en hiver, mais pas la trilogie.
A la fin des années 1970, nous étions loin des simples répétitions de Gaston Rébuffat, qui avait innové puisque les premiers ouvreurs des années trente n'avaient pas fait une trilogie complète.
Et ce n'était pas fini, dans les années 1980, la génération qui suivait inventa une difficulté supplémentaire, les enchainements en solitaire ou encore plus difficile en solitaire hivernal. Et à nouveau une compétition entre Profit et Escoffier, qui tourna vite à l'avantage de Profit qui sut utiliser les moyens qu'il fallait pour réussir. reconnaissance des voies et préparation, déposes et assistances, liaisons radios et un entrainement moderne. Les mots de Mummery sonnaient juste: "la course la plus difficile des Alpes, une course très dure, une course pour dames". Il manquait la dame, elle arriva avec Catherine Destivelle. Aux mots de Mummery on aurait pu ajouter "une course pour mythos". Il manquait le mytho, il arriva avec Cesen et ses ascension imaginaires. Un escroc qui avait vu un filon à exploiter.
Cela semblait fini. Non, Daudet essaya les directissimes hivernales solitaires, cela reste à faire, comme quoi la conquête des alpes n'est pas finie. Et puis il y eu les recordmans de vitesse. Les chronos tombèrent avec Boivin au cervin, puis les suisses, toujours plus vite. Des temps record, comme si c'était des footings, même pas des marathons.
Le navrant dans cette histoire c'est le jardin à la française de la Compagnie des Guides de Chamonix. ils ont toujours voulu être les premiers, sauf qu'ils n'avaient plus le niveau depuis très longtemps. il était loin le temps ou Michel Croz était à la pointe de l'alpinisme. grâce à de guides venus de l'extérieur, ils purent de nouveau se vanter d'être les premiers. Rebufat leur apporta la première trilogie, Profit le premier enchainement de cette trilogie, même si l'on peut contester l'excès de moyens. Ils eurent du mal à accepter de la concurence. Il leur fallu tailler parmi les concurrents. C'est cela un jardin à la française, créer une apparence bien ordonnée. Il fallait donc éliminer Ghirardini, l'auteur de la première trilogie et tous les concurrents potentiels, comme Fred Vimal par exemple. Le recours au service des ripoux qui venaient manger au travail illégal "légalisé" du cumul public et privé fut le ciseau de cette taille à la française. Un bon ciseau. nos ripoux pour ce qui est d'éliminer ont du savoir faire. Ils firent même du zèle, comprenant vite qu'ils pouvaient se passer de la Cie des Guides. Comme Cesen, ils avaient vu le filon à exploiter. Le GMHM de Marmier, un alpiniste de deuxième catégorie, complètement dépassé par ces histoires de trilogie, en est un bel exemple.
le XXIe siècle est déjà entamé. Les trilogies du XXe restent. Celles du XXIe sont encore à inventer. les directissimes hivernales solitaires seraient un bon début...
Et ce n'était pas fini, dans les années 1980, la génération qui suivait inventa une difficulté supplémentaire, les enchainements en solitaire ou encore plus difficile en solitaire hivernal. Et à nouveau une compétition entre Profit et Escoffier, qui tourna vite à l'avantage de Profit qui sut utiliser les moyens qu'il fallait pour réussir. reconnaissance des voies et préparation, déposes et assistances, liaisons radios et un entrainement moderne. Les mots de Mummery sonnaient juste: "la course la plus difficile des Alpes, une course très dure, une course pour dames". Il manquait la dame, elle arriva avec Catherine Destivelle. Aux mots de Mummery on aurait pu ajouter "une course pour mythos". Il manquait le mytho, il arriva avec Cesen et ses ascension imaginaires. Un escroc qui avait vu un filon à exploiter.
Cela semblait fini. Non, Daudet essaya les directissimes hivernales solitaires, cela reste à faire, comme quoi la conquête des alpes n'est pas finie. Et puis il y eu les recordmans de vitesse. Les chronos tombèrent avec Boivin au cervin, puis les suisses, toujours plus vite. Des temps record, comme si c'était des footings, même pas des marathons.
Le navrant dans cette histoire c'est le jardin à la française de la Compagnie des Guides de Chamonix. ils ont toujours voulu être les premiers, sauf qu'ils n'avaient plus le niveau depuis très longtemps. il était loin le temps ou Michel Croz était à la pointe de l'alpinisme. grâce à de guides venus de l'extérieur, ils purent de nouveau se vanter d'être les premiers. Rebufat leur apporta la première trilogie, Profit le premier enchainement de cette trilogie, même si l'on peut contester l'excès de moyens. Ils eurent du mal à accepter de la concurence. Il leur fallu tailler parmi les concurrents. C'est cela un jardin à la française, créer une apparence bien ordonnée. Il fallait donc éliminer Ghirardini, l'auteur de la première trilogie et tous les concurrents potentiels, comme Fred Vimal par exemple. Le recours au service des ripoux qui venaient manger au travail illégal "légalisé" du cumul public et privé fut le ciseau de cette taille à la française. Un bon ciseau. nos ripoux pour ce qui est d'éliminer ont du savoir faire. Ils firent même du zèle, comprenant vite qu'ils pouvaient se passer de la Cie des Guides. Comme Cesen, ils avaient vu le filon à exploiter. Le GMHM de Marmier, un alpiniste de deuxième catégorie, complètement dépassé par ces histoires de trilogie, en est un bel exemple.
le XXIe siècle est déjà entamé. Les trilogies du XXe restent. Celles du XXIe sont encore à inventer. les directissimes hivernales solitaires seraient un bon début...