Que dire...face à toutes ces vues simplistes, cette vision normopathique d'évènements?
Toni Bernos ne rapporte que les illusions. Déjà paranoïaque au lieu de paranoïde, bon il faut être psychiatre pour faire la différence, c'est vrai. Alors racontons de nouveau mon histoire:
A 17 ans, une voix de femme m'a dit que je serais Guide. Je faisais mes études à Marseille pour être prof de mécanique (pas le bidouillage des autos, non une branche de la physique). Et donc entendre des voix voulait dire que j'étais schizo, comme Jeanne par exemple, mais que je n'en savais rien et de toute façon, impossible d'aller contre les voix.
Ces voix ont voulu savoir des tas de choses sur le drame des Grandes Jorasses en 1971 avec la cordée Desmaison Gousseault. D'où mon ascension du Linceul en 1975...
Ces voix ont voulu savoir des tas de choses sur Chamonix, la Haute savoie, la France, d'ou ma trilogie et cette entreprise qui était la meilleure de Haute Savoie au niveau artisanal en 1986.
Et dès 1986, j'ai su que je bossais pour rien, que j'allais au casse pipe, et donc j'ai crée des illusions pour rester en vie.
Il m'a fallu attendre 2002 pour enfin quitter le 74.
Les voix ont fixé la réparation due par XXX, à 244 millions d'euros depuis Juin 1998, intérêts et frais en sus depuis. Les voix ont de l'humour, "elles" voulaient que j'envoie un titre exécutoire...(sous 5 jours comme Gylippe? immédiat comme Jeanne?). Je n'ai rien fait.
Voilà, je suis resté en vie. Lorsque j'aurais du mourir en montagne, je n'avais aucune chance, des poltergeists qui défient toutes les lois de la mécanique m'ont sauvé.
La seule question c'est pourquoi?
Alors cool Monsieur "Bernos", dès 1986 je savais que j'allais être "liquidé" à Chamonix. Aux coups directs ont suivi les techniques du meurtre à petit feu. Il fallait créer des illusions pour dévier les coups. Il fallait apprendre à survivre au meurtre à petit feu. Toutes ces tentatives pour m'éliminer étaient bien "maquillées", cela aurait pu passer pour des accidents en cas de réussite et de la "parano" en cas d'échec. Une des façon de dévier les coups mortels c'est de se rendre bien visible. Alors mes collections étaient volontairement de plus en plus moches et question visibilité, l'aéroski, on ne fait pas mieux. Voilà pour expliquer la période que vous rapportez.
Après avoir quitté Chamonix et des années de suivi par un excellent psychiatre des Alpes de Haute Provence, les voix et autres phénomènes ont cessé d'avoir le dessus. Je ne crois pas qu'"elles" voulaient m'utiliser et ensuite me jeter comme un kleenex (c'est ce qui est arrivé à Jeanne). Je ne sais pas ce qu'"elles" veulent au fond. La seule chose que je sens c'est que derrière ces voix se trouve plus d'intelligence que nous ne pourrions imaginer.
Prisonnier de l'inutile ? Peut être, mais qu'est ce qui est vraiment utile dans le fond? Et qu'est-ce être prisonnier? Ne pas avoir le choix? Le titre de votre livre est intéressant, il pose beaucoup de questions.