Bonjour en ce 17 décembre 2011. C'est le calme après la tempête. Les vents rageurs se sont tus. Les pluies froides ont cessé. Un beau soleil éclabousse les montagnes alentour. Seuls quelques noirs nuages s'accrochent encore aux sommets comme des pèlerins obstinés, des prêcheurs d'Apocalypse. La nature est en joie, les petits oiseaux des champs chantent gaiement, c'est la grande paix du matin. Une guirlande de fusains d'Europe, une guirlande comme pour annoncer Noël. C'est qui, c'est quoi, cette fête venue de si loin. Le petit jésus dans sa crèche s'est posé sur une fête païenne bien plus ancienne. Jusqu'où peut on remonter? L'homme vient de très loin. Fêter le retour de la lumière, des jours qui s'allongent.
Oui, une bien belle idée que de se réjouir de cela, de griller quelques belles viandes et d'en offrir les fumets aux Dieux, de régaler la famille, la tribu, le clan d'un bon repas joyeux. Les Néandertaliens ou les cro-magnons devaient savoir vivre et rire et se moquer. Je vois comme une sorte d'ironie à fêter Noël, comme une moquerie, une façon de se détacher de la condition humaine.
Excellente journée à Vous. Excellent 17 décembre. Oui, fêtons chaque jour, chaque instant, ils sont tous uniques.
Ivano
Oui, une bien belle idée que de se réjouir de cela, de griller quelques belles viandes et d'en offrir les fumets aux Dieux, de régaler la famille, la tribu, le clan d'un bon repas joyeux. Les Néandertaliens ou les cro-magnons devaient savoir vivre et rire et se moquer. Je vois comme une sorte d'ironie à fêter Noël, comme une moquerie, une façon de se détacher de la condition humaine.
Excellente journée à Vous. Excellent 17 décembre. Oui, fêtons chaque jour, chaque instant, ils sont tous uniques.
Ivano
Édith THOMAS (1850-?)
Les oeillets rouges
Dans ces temps-là, les nuits, on s'assemblait dans l'ombre,
Indignés, secouant le joug sinistre et noir
De l'homme de Décembre, et l'on frissonnait, sombre
Comme la bête à l'abattoir.
L'Empire s'achevait. Il tuait à son aise,
Dans son antre où le seuil avait l'odeur du sang.
Il régnait, mais dans l'air soufflait la Marseillaise.
Rouge était le soleil levant.
Il arrivait souvent qu'un effluve bardique,
Nous enveloppant tous, faisait vibrer nos coeurs.
A celui qui chantait le recueil héroïque,
Parfois on a jeté des fleurs.
De ces rouges oeillets que, pour nous reconnaître,
Avait chacun de nous, renaissez, rouges fleurs.
D'autres vous répondront aux temps qui vont paraître,
Et ceux-là seront les vainqueurs.
Les oeillets rouges
Dans ces temps-là, les nuits, on s'assemblait dans l'ombre,
Indignés, secouant le joug sinistre et noir
De l'homme de Décembre, et l'on frissonnait, sombre
Comme la bête à l'abattoir.
L'Empire s'achevait. Il tuait à son aise,
Dans son antre où le seuil avait l'odeur du sang.
Il régnait, mais dans l'air soufflait la Marseillaise.
Rouge était le soleil levant.
Il arrivait souvent qu'un effluve bardique,
Nous enveloppant tous, faisait vibrer nos coeurs.
A celui qui chantait le recueil héroïque,
Parfois on a jeté des fleurs.
De ces rouges oeillets que, pour nous reconnaître,
Avait chacun de nous, renaissez, rouges fleurs.
D'autres vous répondront aux temps qui vont paraître,
Et ceux-là seront les vainqueurs.