dimanche, septembre 27, 2015

Avec Serge Dozikian, les conférences "Alpinisme Vécu" aux Houches.

Les générations d'alpinistes se suivent, s'inscrivent dans une histoire qui vient de loin. Chaque génération apporte sa pierre, invente son jeu, explore de nouveau domaines. Les alpinistes des années trente ont inventé l'ascension des grandes parois des Alpes par leur plus difficile versant, souvent nord. Celles des années 40 et 50 ont répété cela et lancé la course aux 8000m. Dans les années 60 se fut comme une explosion de ce que l'on pourrait appeler l'alpinisme classique, hivernales, solitaires. La génération des années 70 poussa cela plus loin encore, celle des années 80 fut celle de très grands sportifs, de grimpeurs fabuleux. Et vint les années 90 qui commençaient très mal avec cette affaire Cesen. Quel gachis à cause de journalistes peu scrupuleux qui se mirent à vendre de l'exploit bidonné sur papier glacé. Tous les sports ont leurs dérives. Mais l'alpinisme n'a jamais été seulement un sport. C'était pour moi une forme d'art. Et j'ai de suite compris le danger de cette affaire Cesen. Les vrais amateurs, au sens d'aimer vraiment l'alpinisme, étaient en danger. Ils ne pouvaient comprendre que l'on pouvait tricher, raconter des choses fausses, cela n'avait aucun sens pour eux. Pierre Beghin par exemple était de ceux là.
J'ai fait ce que j'ai pu pour éviter les drames qui ont suivi. Les accidents ont toujours existé en montagne. Mais là c'était un nouveau genre d'accident, celui qui survient avec des références faussées. Le délit de mise en danger de la vie d'autrui est parfaitement caractérisé dans cette affaire Cesen. Mais allons donc, la France est tout sauf un état de droit, c'est une dictature administrative, mise en place par Napoléon et que des régimes comme celui de De Gaule ont trouvé commode de continuer. Changer l'apparence pour que tout reste comme avant, c'est bien connu. Et donc le Procureur fonctionnaire de Bonneville, il se prétend procureur de la "république", un mot qui ne veut rien dire dans ce régime, sauf une arnaque trompeuse et criminelle dans ce cas précis, le proc fonctionnaire donc ne voulu pas instruire ma plainte déposée dès le début de cette affaire Cesen au motif ci dessus. Pourquoi fit il cela? Parce que les fonctionnaires y avaient intéret. Ils allaient se débarrasser des privés qui leur faisaient de l'ombre dans leur chasse au budgets où ils voulaient se faire passer pour les meilleurs, GMHM, ENSA et autres écoles de fonctionnaires ou militaires aux pratiques de l'alpinisme. C'est ce qui explique le comportement de Marmier, au GMHM, qui prête à rire avec le recul. 
Au début j'étais seul, j'étais le "jaloux " et j'en passe. Puis des membres imminents du GHM se rangèrent à mon avis de demander une enquête que Marmier se chargea vite d'entérer. Puis Vicky Grosselj révéla la vérité sur les photos que Cesen lui avait volées pour faire croire à ses premières en les faisant publier à l'envers pour maquiller. 
Le mal était fait. Il restait le doute, le rêve de l'exploit impossible, le mythe que poursuivent tous les alpinistes dans leur tête.
Alors j'ai eu l'idée de ces conférences aux Houches. Serge Dozikian, un dynamique cadre de l'office du tourisme comprit vite l'idée et m'apporta son solide soutien. de simple diapos, du réel, du vécu, de très grands alpinistes. Ce fut magique. Merci à tous ces conférenciers de talents qui surent nous faire partager leur passion d'amateurs, de ceux qui aiment vraiment. 
Et pourtant les drames furent là, une montagne trop loin. Pierre Beghin voulu essayer le style Cesen. Il ne pouvait imaginer un seul instant que c'était faux. Cela n'avait pas de sens. Ce fut le début d'une série d'accidents...j'avais tout fait pour essayer de l'arrêter. Pourquoi? Juste pour avoir des emmerdes dans le fond, c'est toujours ainsi. Mais bon pas grave, cette série de conférences reste gravée dans mon souvenir. Je me souviens de toutes, je me souviens de ces géants, de ces êtres d’exception. De simples photos, des mots, un partage. Merci encore à eux.