mardi, janvier 10, 2012

C'est la grande paix du matin, le grand silence.

Bonjour mes si cher(e)s Ami(e)s,
Aube Rouge sur les Alpes de Haute Provence. Ciel de feu et de braises au dessus de la Terre endormie. C'est la grande paix du matin, le grand silence.
Excellente journée à Vous.
Bises.
Ivano

La fournaise du jour dont l'air est enflammé.

Ô vous croyants sur la Terre infidèle, voici le jour de ma grande colère, voici le jour du Jugement, voici les grands tonnerres des cieux de braise. N'avons nous pas multiplié les avertissements? N'avons nous pas envoyé nos messagers? Voici que déjà mes légions d'Anges préparent le grand brasier des âmes impures. Qui voudra encore d'elles dans les vastes cieux? Nous allons les fondre et nous érigerons un trophée d'or pur. Ainsi tous verrons jusqu'aux confins du firmament combien grande était ma colère!

Cool, je blague, je blague. Ce ciel au lever du jour m'a amusé.
Bonne journée à vous.
Ivano

 Charles BAUDELAIRE (1821-1867)

L'héautontimorouménos

Je te frapperai sans colère
Et sans haine, comme un boucher,
Comme Moïse le rocher !
Et je ferai de ta paupière,

Pour abreuver mon Saharah,
Jaillir les eaux de la souffrance.
Mon désir gonflé d'espérance
Sur tes pleurs salés nagera

Comme un vaisseau qui prend le large,
Et dans mon coeur qu'ils soûleront
Tes chers sanglots retentiront
Comme un tambour qui bat la charge !

Ne suis-je pas un faux accord
Dans la divine symphonie,
Grâce à la vorace Ironie
Qui me secoue et qui me mord ?

Elle est dans ma voix, la criarde !
C'est tout mon sang, ce poison noir !
Je suis le sinistre miroir
Où la mégère se regarde.

Je suis la plaie et le couteau !
Je suis le soufflet et la joue !
Je suis les membres et la roue,
Et la victime et le bourreau !

Je suis de mon coeur le vampire,
- Un de ces grands abandonnés
Au rire éternel condamnés,
Et qui ne peuvent plus sourire !

Jean RACINE (1639-1699)

Nos clartés ici bas ne sont qu'énigmes sombres,
Mais Dieu sans voiles et sans ombres
Nous éclairera dans les cieux.
Et ce Soleil inaccessible,
Comme à ses yeux je suis visible,
Se rendra visible à mes yeux.

Alfred de VIGNY (1797-1863)

Le désert est muet, la tente est solitaire.
Quel Pasteur courageux la dressa sur la terre
Du sable et des lions? - La nuit n'a as calmé
La fournaise du jour dont l'air est enflammé.
Un vent léger s'élève à l'horizon et ride
Les flots de la poussière ainsi qu'un lac limpide.
Le lin blanc de la tente est bercé mollement ;
L'oeuf d'autruche allumé veille paisiblement,
Des voyageurs voilés intérieure étoile,
Et jette longuement deux ombres sur la toile.
 
Lâcher la colère en poésie, laisser claquer les vents sombres, c'est amusant il est vrai. Il me plaisait d'en rire aujourd'hui. Le meilleur à Vous.
Ivano
 

La prière aux ardents buissons !

Un petit buisson ardent de Moïse en passant, dans les soleils couchants des Alpes de Haute Provence. Un petit buisson ardent pour rire de la vie et se moquer de notre condition humaine et tout penser à l'envers. La vie est si pleine de temps. Penser qu'elles sont courtes est illusion. Il suffit d'un seul jour. Cela me fait penser à Jésus, quoi de plus normal en ces périodes de fêtes, même bien païennes parfois. IL disait quelque chose comme s'il avait voulu dire qu'il suffisait d'une seule parole. Nous avons trop de tout, mais avons nous ce qui est le plus important? Nous sommes dans un océan d'illusions, de chimères, de poursuites de vents, d'agitations. Il suffit d'un seul instant...

Je blague, je blague.
Puissent les si douces lumières de cette fin d'année enchanter vos coeur, embraser vos âmes.
Bises
Ivano

Paul VERLAINE (1844-1896)

Adieu les belles oraisons,
La rosée autour des toisons,
La prière aux ardents buissons !

François COPPÉE (1842-1908)

Décembre

Le hibou parmi les décombres
Hurle, et Décembre va finir ;
Et le douloureux souvenir
Sur ton coeur jette encor ses ombres.

Le vol de ces jours que tu nombres,
L'aurais-tu voulu retenir ?
Combien seront, dans l'avenir,
Brillants et purs ; et combien, sombres ?

Laisse donc les ans s'épuiser.
Que de larmes pour un baiser,
Que d'épines pour une rose !

Le temps qui s'écoule fait bien ;
Et mourir ne doit être rien,
Puisque vivre est si peu de chose.
 

Un bouquet de douces asters jaunes au bord d'un chemin.

Bonsoir. Une lune douce dans le ciel froid, un vent rageur qui secoue les grands tilleuls, une belle soirée d'hiver, une soirée où il fait bon rester chez soi au chaud.
Un bouquet de douces asters jaunes au bord d'un chemin. C'était le jour de l’Épiphanie. Notre Président parlait de Jeanne en Lorraine. 2012, une année qui marque la fin du calendrier pour un peuple des lointaines Amériques. Une année qui commence ici par de forts vents glaciaux venus des Alpes enneigées. C'est dans l'ordre des choses, c'est même rassurant.
Excellente soirée à Vous. Un bon vin chaud? Un gâteau au fromage blanc dans le four. Hummm, cela sent bon. Une soirée bien tranquille d'hiver. Demain sera un autre jour. J'espère faire de belles photos de la pleine lune lundi soir. A Bientôt donc.

Ivano